Les combats entre la rébellion du M23 et les forces gouvernementales se sont intensifiés mercredi 7 février dans l’est de la République démocratique du Congo autour de Sake. Cette cité est considérée comme stratégique sur la route de Goma.
Ces derniers jours, les affrontements dans le territoire de Masisi, à l’ouest de Goma (capitale provinciale du Nord-Kivu), ont provoqué de nouveaux déplacements de populations. Plusieurs dizaines de blessés ont également été acheminés dans des centres de santé débordés.
Lors d’un point de presse mardi soir, le porte-parole des forces armées de RDC (FARDC), le général Sylvain Ekenge, a notamment indiqué que d' »intenses combats » avaient lieu « autour du contrôle de la partie de la route nationale 2 entre Sake (à une vingtaine de kilomètres de Goma) et Minova », dans la province voisine du Sud-Kivu.
Une source médicale à Saké indiquait dans le même temps que le centre de santé de la ville avait reçu ces trois derniers jours une vingtaine de blessés, « en majorité des civils ». Certains grièvement touchés. Une autre à Minova faisait état d’une trentaine de blessés reçus durant la même période.
« Mes administrés fuient vers Goma »
Deux territoires du Nord-Kivu, Rutshuru et Masisi, sont en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose la rébellion du M23 (« Mouvement du 23 mars »), appuyée par des unités de l’armée rwandaise, aux FARDC. Ces derniers sont notamment associées à des groupes armés se présentant comme des « patriotes ».
La plupart des voies d’approvisionnement de Goma, ville de plus d’un million d’habitants située à la frontière rwandaise, sont coupées par la rébellion.
« Je suis présentement à Kimoka, à 2 km de Sake, c’est la débandade, mes frères et sœurs qui ne supportent pas les détonations prennent en ce moment la direction de Goma », a déclaré un habitant par téléphone à l’AFP.
Un responsable administratif précise que les affrontements s’intensifient dans les collines autour de Sake, qui se vide de ses habitants. « Mes administrés fuient vers Goma », a-t-il indiqué. Les combats « créent la panique parmi la population », a également déclaré un représentant de la société civile.
Avec l’AFP