Ils en avaient formulé la demande il y a quelques mois. Le Burkina Faso et le Mali ont été entendus. Ils viennent de signer chacun un accord avec la société russe Rosatom pour développer leurs infrastructures nucléaires civiles. Et pourquoi pas, installer la première centrale nucléaire en Afrique de l’Ouest.
Le Burkina Faso et le Mali ont ceci de commun qu’ils peinent à offrir à leurs populations un accès à l’électricité digne de ce nom. Le Burkina Faso est même l’un des pays les moins électrifiés au monde. À peine plus de 20 % de sa population est connectée au réseau et tout juste 5 % en zone rurale. Ainsi, l’accord signé récemment avec la société d’État russe Rosatom pourrait-il avoir de multiples bénéfices pour la junte au pouvoir. Se rapprocher de la Russie après s’être brouillé avec la plupart de ses partenaires occidentaux tout en améliorant la situation énergétique du pays.
Un petit réacteur nucléaire pour le Burkina Faso
L’accord de coopération porte en effet sur plusieurs points. La sensibilisation des populations aux technologies nucléaires civiles, la formation du personnel, la mise en place d’installations de recherche et d’applications non énergétiques du nucléaire dans l’industrie ou l’agriculture, par exemple. Mais surtout, peut-être, le développement des infrastructures nucléaires du Burkina Faso. Comprenez, la construction « si possible » d’une centrale nucléaire dans le pays. Ou plus exactement, semble-t-il, d’un petit réacteur nucléaire, l’un de ces fameux SMR. Mais cela resterait une grande première pour l’Afrique de l’Ouest. Aucun calendrier n’a toutefois été proposé pour l’heure.
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