Le Vérificateur général a révélé dans son rapport 2022 des irrégularités financières de plus de 5 milliards de F CFA, sur la gestion des ressources destinées à l’assainissement et à l’évacuation des déchets solides du District de Bamako. Alors que la ville fait partie des métropoles les plus insalubres du continent.
“La vérification financière de la gestion des ressources destinées à l’assainissement et à l’évacuation des déchets solides du District de Bamako a mis en exergue des dysfonctionnements importants et des irrégularités financières“ affirme le vérificateur dans son rapport, une vérification au titre de 2019, 2020, 2021 jusqu’au 31 octobre 2022.
Ces dysfonctionnements concernent la passation irrégulière de marchés par entente directe, l’octroi d’un avantage irrégulier à un soumissionnaire et le non-respect des procédures de passation des délégations de service public.
Le rapport a aussi noté, “ un manque de suivi des prestations de la société Ozone Mali qui n’a pas respecté plusieurs clauses contractuelles sans que la Mairie du District de Bamako mette en œuvre la procédure d’application des pénalités” et “Les irrégularités financières, qui s’élèvent à 5 698 959 789 F CFA, ont trait aux faux enregistrements de marchés et à la validation de décomptes indus”.
Les conclusions du rapport ont souligné la place importante de l’assainissement dans le développement, et la propreté de la ville de Bamako, “il est important que les ressources financières qui y sont consacrées soient utilisées judicieusement”.
Bamako, une capitale sale
Des montagnes d’ordures jonchent de part et d’autre certaines artères et rues de la capitale, soulevant des vents poussiéreux sur les asphaltes parsemés de nids de poules et insalubres, des caniveaux bouchés empêchant le ruissèlement de l’eau… La capitale malienne est une ville insalubre. Cette irrégularité financière sur le volet assainissement du District de Bamako de plus de 5 milliards de franc cfa, est tout simplement catastrophique. Au regard de cette insalubrité notoire qui secoue la ville, la mauvaise gestion des ressources doit être banni. Bamako étant la vitrine du pays, un fond alloué à sa propriété doit indéniablement être utilisé à bon escient afin d’impulser son attractivité.
Mohamed Camara / Malikonews.com
