Les interrogations s’accumulent après la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner en Russie. La milice pourrait revoir sa position en Afrique, berceau de son développement et siège historique de ses revenus.
Alors que les colonnes de blindés et de camions de la milice russe Wagner remontaient en direction de Moscou ce week-end, un avion-cargo Iliouchine, matricule Il-76TDP, effectuait un étrange ballet entre les bases de Wagner jusqu’en Afrique. D’abord aperçu à Molkine, en Russie, où se situe un des camps d’entraînement de la société militaire privée, puis sur la base de Khmeimim en Syrie, il a finalement rejoint Bamako au Mali, cœur battant des opérations africaines de Wagner. Lundi 26 juin, il répétait ce même trajet.
Evgueni Prigojine est-il discrètement en train de déplacer le centre de gravité de ses opérations vers ses bases arrière en Afrique, où ses mercenaires sont activement présents au moins dans quatre pays? Ou rapatrie-t-il ses hommes postés en Afrique pour lancer un baroud d’honneur depuis le Donbass et la Biélorussie? Seule certitude dans ce brouillard de guerre, le continent africain, qui tient une place centrale dans l’expansion du groupe paramilitaire, représente aujourd’hui un enjeu pour sa survie.
Lire la suite sur https://www.letemps.ch/monde/apres-la-mutinerie-d-evgueni-prigojine-quel-futur-pour-wagner-en-afrique