Abdoulaye Diop fait l’éloge de l’AES au Forum de Crans Montana à Bruxelles

Abdoulaye Diop fait l’éloge de l’AES au Forum de Crans Montana à Bruxelles ©️MAECI

Le Forum de Crans Montana a ouvert ses portes ce jeudi 27 juin à Bruxelles en Belgique et se poursuit jusqu’au 29. À l’invitation de son président fondateur, l’ambassadeur Jean Paul Carteron, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop participe à la 36ème édition du forum. Le chef de la diplomatie malienne a animé un panel sur “l’Alliance des États du Sahel, une nouvelle dynamique géopolitique dans la configuration sous régionale en Afrique de l’ouest”.

Le Forum de Crans Montana est un espace de haut niveau d’échanges. Il vise à renforcer la coopération internationale en promouvant les bonnes pratiques et en permettant un dialogue permanent entre les décideurs des secteurs publics et privés qui ont une influence sur l’avenir du monde. Le lever de rideau de la 36ème édition de ce rendez-vous du “donner et du recevoir” a eu lieu ce jeudi en présence de plusieurs personnalités. Il a été marqué par plusieurs interventions autour des crises multiformes à l’échelle mondiale.

Parmi, ces interventions, celle du ministre des affaires étrangères. Le représentant du Mali est intervenu lors d’un panel au cours duquel il a, avec son homologue du Burkina Faso fait l’éloge de l’Alliance des Etats du Sahel.  Selon le ministre Diop, les pays de l’AES “n’avait pas d’État”. Il poursuit, “on est en train de construire des Etats maintenant et nos interlocuteurs parlent d’élections. On ne peut pas se comprendre. Cette situation nous a amené dans un différend profond avec le reste de la région”.

On a utilisé l’union économique et monétaire pour fermer nos banques centrales, fermer nos comptes bancaires pour affamer les populations. Dans le cas du Niger, même l’entrée des médicaments n’était pas autorisée”, a déploré le ministre Diop. Il pense que ceux-ci ont été “des erreurs qui ont touché à l’ADN de notre organisation”. Selon lui, la décision d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger a été “la goutte d’eau qui a débordé le vase”. Abdoulaye Diop estime que “ce sont des acteurs extérieurs qui dictent leur volonté à la CEDEAO. A partir de ce moment, on a dit que cette organisation commençait à être dangereuse pour nous. C’est là que le Mali, le Niger et le Burkina ont décidé de mettre une alliance militaire défensive pour faire face à une menace existentielle”.

Pour le chef de la diplomatie malienne, “on a décidé de mettre en place une communauté pour assurer la sécurité, lutter contre le terrorisme, travailler à la création d’une intégration économique”.

Par ailleurs, ce forum offre des réponses “urgentes” pour prendre en compte les défis émergents, la nécessité de prise en compte des réalités africaines dans le processus de démocratisation, les enjeux liés à une Afrique des jeunes qui doit prendre toute sa place et jouer son rôle dans la gouvernance mondiale.

Adama Tembely/Malikonews.com 

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