Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a salué mercredi des « avancées considérables » dans le domaine de la sécurité pour son pays, réalisées selon lui grâce à l’aide controversée de la Russie.
M. Diop a rencontré mercredi son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou, réitérant ainsi « l’engagement des plus hautes autorités maliennes pour renforcer la relation bilatérale stratégique entre la Russie et le Mali ».
« Cette relation bilatérale stratégique a permis des avancées considérables notamment dans le domaine de la sécurité », a-t-il souligné, en citant notamment la prise par l’armée malienne de la ville de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l’Etat central.
Les groupes rebelles à dominante touareg ont perdu le contrôle de plusieurs localités du nord du Mali fin 2023 après une offensive de l’armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal.
« Nous apprécions aussi la lecture lucide par la Russie de la situation dans la région qui est fondée sur la prise en compte des préoccupations des Etats et des populations », a fait valoir le chef de la diplomatie malienne, accompagné à Moscou par le ministre de la Défense du pays.
Il a remercié la Russie « qui tient ses engagements vis-à-vis du Mali », notamment sur la fourniture d’aide humanitaire et alimentaire.
« Merci pour le respect des engagements qui concerne les livraisons du blé, des engrais et du gazole », a ajouté M. Diop.
Les militaires au pouvoir au Mali ont poussé au départ la force antijihadiste française en 2022, puis la mission de l’ONU fin 2023. Le pays s’est tourné politiquement et militairement vers la Russie qui cherche, elle, ces dernières années à renforcer ses relations avec l’Afrique.
En juillet dernier, lors d’un sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, le président russe Vladimir Poutine avait également annoncé que la Russie allait livrer jusqu’à 50.000 tonnes de céréales gratuites à six pays africains, dont le Mali.
Avec l’AFP