Selon une information relayée dans la presse, une dizaine de cadres publics dont le chef de cabinet du ministère de la fonction publique seraient actuellement en garde-à-vue dans l’affaire de « corruption et faux et usage de faux » ayant conduit à une « fraude au concours d’entrée à la fonction publique », au pôle économique de Bamako.
Les concours directs de recrutement dans la fonction publique d’Etat au titre de l’année 2023 avaient été annulés suite à la découverte d’un ’’vaste réseau de fraude” qui entache la crédibilité desdits concours. C’est ce qu’avait annoncé le ministère du travail et de la fonction publique le lundi 5 février sur les antennes de l’ORTM.
A travers le communiqué lu au journal de 20h de la chaine nationale, le ministre Fassoum Coulibaly avait indiqué que cette décision s’inscrit en droite ligne ‘’ des idéaux du Mali Kura qui prône l’objectivité et la récompense du mérite’’. Plus de 64 500 candidats avaient participé à ces concours directs de recrutement d’agent au profit de la fonction publique malienne.
Une dizaine de personnes en garde à vue
Depuis l’annonce de cette annulation sine-die du concours d’entrée à la fonction publique, la presse n’a cessé d’explorer toutes les pistes ayant conduit à la découverte de ce réseau mafieux. C’est ainsi que, selon les informations relayées par la presse, une dizaine de personnes ont été placée en garde en vue ce 12 février au pôle économique et financier de Bamako, pour « corruption et faux usage de faux » dans l’affaire de « fraude au concours d’entrée dans la fonction publique 2023 ». Parmi les personnes citées, figurent le chef de cabinet du ministère, trois chargés de missions, un lieutenant-colonel des douanes et le directeur du centre national des concours.
Rappelons que les concours de recrutements dans la fonction publique d’Etat, pour l’exercice budgétaire 2023, avaient été ouverts par un communiqué du 27 octobre 2023 pour le recrutement de 1 489 agents.
Mohamed Camara / Malikonews.com