Durant deux mois et demi, la cour d’assises de Bamako examine 271 dossiers d’accusés dont la plupart (225 accusés) sous mandat de dépôt. La première session au titre de l’année 2023-2024, s’ouvre en effet ce lundi 29 janvier et prend fin le 10 avril 2024, à la cour d’appel de Bamako.
Durant cette session, les magistrats vont examiner 162 affaires (toute infraction confondue), marqué par les crimes de sang (50 affaires), selon nos confrères du journal l’Essor. Après ces infractions, celles contre les biens des personnes, se positionne au nombre de 44, les dossiers de mœurs sont au nombre de plus d’une quarantaine : viol (27), pédophilie (18) attentat à la pudeur (5). Viennent ensuite les infractions se rapportant au trafic illicite de migrants, à l’enlèvement et à la traite des personnes.
Parmi les infractions notifiées par les autorités judiciaires, figurent également les cas de trafic international de drogue et d’incendie volontaire. Cette première session de l’année judiciaire en cours est singulière des autres sessions ordinaires par le nombre de dossiers qui seront examinés. À côté de cela, elle sera suivie par des sessions spéciales sur le crime économique et de terrorisme.
Toujours selon le journal l’Essor, « le nombre des accusés s’explique par le cumul des affaires de sessions non tenues durant l’année écoulée ». Selon l’avocat général près la Cour d’appel de Bamako, Bourama Kariba Konaté, cité par le quotidien national, « la récurrence des infractions contre les biens des gens, les crimes contre les personnes, la pléthore de cas de viol et de pédophilie dénote de la détérioration de nos mœurs et de l’éducation. »
Par ailleurs, le haut magistrat a annoncé l’ouverture des assises spéciales à la suite de la présente session, car, a-t-il expliqué, l’objectif est qu’il y ait plus de condamnés que de détenus préventifs.
Mohamed Camara / ©️Malikonews.com
