Concernant les « biens pillés », il a été convenu de « restituer tous les biens symbolisant la souveraineté de l’Etat (algérien, ndlr) appartenant à l’émir Abdelkader, aux chefs de la résistance et les crânes restants (de résistants à la colonisation, ndlr), et de continuer à identifier les restes remontant au 19e siècle », selon la télévision.
Héros de la résistance à la colonisation française dès 1832 et fondateur des prémices d’un Etat algérien, l’émir Abdelkader (1808-1883) fut un habile combattant.
En 2020, la France a restitué à l’Algérie les crânes de 24 résistants tués au début de la colonisation, qui a duré 132 ans entre 1830 et 1962. Mais Alger continue d’exiger le retour d’autres crânes se trouvant dans des musées français.
Concernant les archives, il a été convenu de remettre à l’Algérie « deux millions de documents numérisés relatifs à la période coloniale en plus de 29 rouleaux et 13 archives, qui constituent 5 mètres linéaires d’archives restantes relatives à la période ottomane », du début du 16e siècle jusqu’à la période coloniale, a précisé la télévision.
Dans le domaine académique, les membres de la commission ont décidé de « poursuivre la réalisation d’une bibliographie commune des recherches et des sources imprimées et manuscrites sur le 19e siècle » et de « mettre en oeuvre un programme d’échange et de coopération scientifique comprenant des missions d’étudiants et de chercheurs algériens en France et de missions françaises en Algérie pour consulter les archives ».
La création de cette commission avait été annoncée en août 2022 à Alger par les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, dans le but de « regarder ensemble cette période historique » du début de la colonisation française (1830) jusqu’à la fin de la guerre d’indépendance (1962).
La commission mixte a tenu deux autres réunions: la première par visioconférence en avril et la deuxième à Paris en juin.