La fréquence des contacts de M. Poutine avec le président intérimaire du Mali, M. Assimi Goita, souligne la volonté de Moscou de renforcer son influence dans la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, sujette aux coups d’État, où elle cultive des liens solides en matière de sécurité, au détriment de la France et des États-Unis.

Les deux dirigeants ont discuté de leur « engagement mutuel à renforcer les liens commerciaux et économiques, la coopération en matière de sécurité et la lutte contre le terrorisme », a déclaré le Kremlin dans un communiqué.

M. Goita, commandant des forces spéciales, était l’un des colonels qui ont mené un coup d’État militaire en 2020. Il s’est ensuite emparé de la présidence par intérim l’année suivante.

Le groupe mercenaire russe Wagner, dont le chef Evgeny Prigozhin a été tué dans un accident d’avion en août, a soutenu activement l’administration de Goita au Mali.

Les gouvernements occidentaux et les ONG ont accusé Wagner de commettre de graves violations des droits de l’homme dans ce pays et ailleurs en Afrique et au Moyen-Orient.

Wagner a obtenu des contrats lucratifs, notamment des droits sur des concessions d’or et de diamants dans plusieurs pays africains. Les analystes de la sécurité estiment que Moscou tient à maintenir son emprise sur le continent après la disparition de Prigozhin, qui a mené une brève mutinerie contre les dirigeants militaires russes en juin.

Le Mali est l’un des six pays africains auxquels Poutine a promis de fournir gratuitement des céréales lors d’un sommet en Russie en juillet. Après avoir rencontré Goita, il s’est également entretenu avec lui le 15 août et le 10 septembre, selon le Kremlin.

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