L’ancienne première dame Mariam Sissoko, épouse de feu général Moussa Traoré, ancien président du Mali entre 1968 et 1991 est décédée hier mardi 08 octobre à l’âge de 80 ans, ont rapporté plusieurs médias. Fondatrice de l’union nationale des femmes du Mali – UNFM, Mariam Sissoko a joué un rôle important dans l’histoire du pays pendant les 23 ans qui ont caractérisé le régime de son mari.
Celle qui s’est illustrée comme défenseuse des droits des femmes et des conditions de vie des plus démunis durant les années 1968 à 1991 n’est plus. Nous avons appris la mort de l’ancienne première dame Mariam Sissoko hier mardi 8 octobre à l’âge de 80 ans. Née le 4 novembre 1944 dans le quartier de Sananfara à Kati, Mariam Sissoko était la veuve de l’ancien président Moussa Traoré, décédé le 15 septembre 2020. Elle a été lauréate du prix Simba en récompense de ses nombreuses actions en faveur de la promotion sociale en 1979.
Le 25 mars 1991, dans la nuit du coup d’État contre son époux, Mariam Sissoko est arrêtée par son aide de camp et conduite avec son mari au camp du commando parachutiste de Djicoroni. Elle sera ensuite condamnée à mort en 1999, puis graciée en 2002.
Première dame à l’époque et dans la plénitude de son influence, Mariam Sissoko crée en 1974 l’union nationale des femmes du Mali – UNFM, dont elle est présidente d’honneur jusqu’en mars 1991. Elle a été aussi présidente et marraine d’associations à caractère humanitaire et social, comme le centre des handicapés physiques – CHP, l’Institut des jeunes aveugles – IJA ou l’Association des femmes commerçantes et entrepreneures du Mali – AFCEM.
En 1978, elle s’est lancée dans les affaires en aménageant à Senkoro, à Baguinéda, à une cinquantaine de kilomètres de Bamako, une ferme de plus 200 hectares où elle produit des céréales, des fruits et légumes et élève du bétail pour produire du lait et de la viande. Mais après les évènements du 26 mars, sa ferme est saccagée par les émeutiers qui considéraient comme construite avec l’argent du contribuable malien.
Sa dernière apparition publique remonte à avril 2024 lors de sa rencontre avec le président du comité de pilotage du dialogue inter-Maliens dans le cadre de ces assises. Elle invitait tous les Maliens au dialogue et à l’union comme moyens de résolution des problèmes de l’heure.
Adama Tembely/Malikonews.com