Report de la rentrée scolaire : le ministre de l’éducation nationale sur le terrain pour faire le constat dans les écoles inondées

Le ministre de l'éducation nationale, Dr Amadou Sy Savané lors de sa visite des écoles, ce jeudi 3 octobre © A. Tembely / Malikonews.com

Après le report de la rentrée scolaire, en raison de catastrophe naturelle, le ministre de l’éducation nationale, Dr Amadou Sy Savané a effectué ce jeudi 3 octobre une visite de terrain dans certaines écoles inondées et occupées par les victimes des inondations. Le ministre est allé constater de visu les problèmes auxquels sont confrontés ces établissements scolaires qui entravent la reprise des cours. Le constat fait froid dans le dos, des écoles pratiquement installées dans les eaux ou occupées par des sinistrés. Selon le ministre, le report était plus que nécessaire. Partout où il est passé, le ministre estime qu’il y a du travail à faire.

Le constat est palpable. Aucune possibilité de reprise des cours dans certains établissements scolaires. Des salles de classe transformées en dortoir ou à usage d’habitation et des écoles entières submergées par les eaux. Voilà un peu à quoi ressemblent certaines écoles de la capitale malienne. Toute chose qui a motivé le report de la rentrée scolaire par les autorités de la transition. La réalité du terrain justifie le report. Le ministre de tutelle ne pouvait être indifférent face à cette situation, c’est pourquoi, à la tête d’une délégation, il s’est rendu dans les établissements concernés.

La visite de terrain a commencé par l’école communautaire “Père Tim” de Sans-fil en commune 2 du district de Bamako. L’établissement est occupé par les pêcheurs de “Bozodanga”, dernière l’hôtel de l’amitié. Toutes les 9 salles de l’école sont occupées par les 47 ménages qui y abritent, composés de 365 personnes dont 126 enfants. Selon le directeur de l’école, “ils sont venus le 2 septembre à la suite de l’effondrement de leurs maisons. Toutes les classes sont à leur disposition. Vous aurez compris avec moi que tant qu’ils sont là, impossible de procéder à la rentrée”.

Après cette première étape, la délégation ministérielle a mis le cap sur le groupe scolaire Séga Diallo de Bozola dans la même commune. Là aussi, le constat est le même : 145 ménages pour 676 personnes dont 202 enfants ont pris d’assaut l’établissement. Ils n’expriment qu’un seul vœu : avoir un endroit digne pour s’abriter avant la date du 4 novembre pour libérer les classes au bénéfice des enfants. La présidente de la délégation spéciale de la commune qui fait office de la mairie, Aminata Dramane Traoré a invité les autorités à tout mettre en œuvre pour assister ces sinistrés. Elle a confirmé la nécessité du report. De l’autre côté de la rive du Niger, au compte de l’académie d’enseignement de la rive droite, l’école de Magnambougou-marché est également occupée par d’autres sinistrés : 321 personnes sont installées sur ce site.

Écoles inondées.   

Le chef du département de l’éducation s’est également rendu à Sébénicoro en commune 4, à l’école fondamentale de la cité IFA-Baco. Ici, l’eau a complètement envahi l’établissement. Point d’accès à l’école ni aux alentours. C’est pied dans l’eau que le ministre a pu visiter cette école. Aux dires du directeur de l’établissement, il s’agit du débordement du fleuve et d’un collecteur contigu. Il estime que le report de la rentrée est non seulement au bénéfice des élèves mais même des habitants de la cité, “pour accéder à un établissement, il faut des voies d’accès. Toutes les voies sont inondées”.

 Dans une interview accordée à la presse, le ministre reconnaît qu’il y a du travail à faire avant la date de la rentrée, “parce que ce que j’ai vu ce matin dépasse l’entendement. Ici, dans cette école, c’est pratiquement le fleuve. L’école est là mais elle est carrément installée dans les eaux. Ailleurs, j’ai vu des populations qui ont dû quitter leurs habitations pour s ‘abriter dans les écoles”.

Par ailleurs, le ministre a rassuré que des mesures seront prises bientôt au niveau gouvernemental pour que la situation redevienne normale afin de permettre aux structures scolaires d’accueillir les élèves le 4 novembre prochain.

Adama Tembely/Malikonews.com

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