Les pays de l’AES annoncent l’ouverture d’une enquête contre le journaliste de France 24, Wassim Nasr

Les pays de l’AES annoncent l’ouverture d’une enquête contre le journaliste de France 24, Wassim Nasr. © DR

Les procureurs du pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont ordonné l’ouverture d’enquêtes séparées sur les déclarations “tendancieuses” du journaliste, Wassim Nasr de la chaîne française France 24. Ils ont fait savoir que le journaliste s’adonne à des commentaires “tendancieux” aux lendemains de chaque attaque terroriste contre les Etats de la Confédération de l’Alliance du Sahel.

Wassim Nasr est un journaliste basé en France et spécialiste des mouvements jihadistes. Il est pointé du doigt par les autorités de la transition au Mali, au Burkina et au Niger. Dans des déclarations identiques lues sur les télévisions nationales respectives, les autorités judiciaires de ces trois pays qui ont formé en juillet dernier la Confédération de l’Aes, ont ouvert une enquête contre le journaliste de la chaîne France 24, suspendue dans ces Etats. Ils annoncent que ce dernier s’adonne à des commentaires “tendancieux” après chaque attaque terroriste contre leurs pays.

Selon les procureurs, “les derniers [commentaires] en date remontent au 17 septembre 2024 où, suite aux attaques terroristes perpétrées à Bamako. Il indiquait clairement être en contact avec les assaillants qui lui communiquaient en temps réel les objectifs de leurs attaques, leurs positions en temps réel, les différentes cibles visées ou atteintes et le bilan humain et matériel y consécutif”. 

Ils estiment que “l’analyse combinée des différentes interventions de Wassim NASR sur les différents médias où il intervient laisse apparaître des prises de position et des commentaires s’assimilant à des actes de publicité et de soutien flagrants aux terroristes et aux actions des groupes armés terroristes sévissant au Sahel. Ces actes s’analysent pénalement comme pouvant constituer des infractions à la loi pénale, notamment celles d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, d’apologie du terrorisme et de complicité d’actes de terrorisme”.

Les parquets burkinabè, malien et nigérien affirment donc, que c’est au regard de ces “manquements” qu’ils ont ordonné l’ouverture d’une enquête contre Wassim Nasr et tous autres auteurs, coauteurs et complices des chefs des faits d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, d’apologie du terrorisme et de complicité d’actes de terrorisme afin qu’ils répondent de leurs actes devant la Justice.

En réaction, la chaîne France 24 dénonce, dans un communiqué, ces accusations et exprime son soutien à Wassim Nasr, “France 24 dénonce ces graves accusations dénuées de fondement et exprime tout son soutien à Wassim Nasr, journaliste spécialiste des mouvements terroristes et des questions sécuritaires, reconnu pour son traitement objectif, factuel et précis des événements dramatiques en cours dans la région, qui travaille avec méthode et déontologie en recoupant ses sources chez tous les protagonistes, y compris au sein des régimes concernés”.

Adama Tembely/Malikonews.com

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