Les pays de l’Aes veulent se doter de deux satellites avec l’aide de la Russie

Les ministres de la communication de l'Aes. © Présidence du Mali

Bamako abrite du 23 au 24 septembre, une réunion entre les ministres de la communication des pays de l’Alliance des Etats du Sahel et la société russe Glavkosmos pour un projet de conception et de déploiement de deux satellites. Le déploiement de cette infrastructure satellitaire vise les télécommunications et la détection terrestre à distance. A l’issue de leur rencontre, les participants ont été reçus par le président en exercice de la Confédération de l’AES, le colonel Assimi Goita, chef d’Etat du Mali.

Les pays de l’AES veulent se doter de deux satellites en partenariat avec la Russie à travers sa société spécialisée dans les activités spatiales, Glavkosmos pour “la souveraineté numérique et la sécurité”. Il s’agit d’un satellite pour les télécommunications et un autre dédié à la détection terrestre à distance. Pour y parvenir, le Mali qui assure la présidence tournante de la Confédération de l’AES accueille une importance réunion de deux jours sur la question.

Selon les autorités de l’Alliance, le projet structurant, qui constitue une réponse aux défis de la souveraineté, de la sécurité et du développement de la région, s’articule autour de trois axes majeurs. Le premier concerne la mise en place d’un satellite de télécommunication, qui permettra de renforcer l’infrastructure numérique à travers une meilleure couverture internet, ainsi que la diffusion de la radio et de la télévision dans les pays de l’AES. Le deuxième volet est la constellation de satellites d’observation terrestre.

Il ressort de ces rencontres que ces dispositifs permettront de fournir des imageries satellitaires à haute résolution pour divers secteurs stratégiques tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, ainsi que la sécurité et la défense, notamment pour le contrôle des frontières et la prévention des risques et catastrophes. Il est à noter que le troisième et le dernier volet constitue la formation. Selon le ministre nigérien de la communication, Sidi Mohamed Raliou, “il ne s’agit pas seulement de bénéficier des technologies russes, mais de former des experts locaux qui, à terme, assureront une gestion autonome de ces infrastructures”.

Quant au directeur général de Glavkosmos, Ilya Tarasenko, il a souligné l’efficacité de ce partenariat : “nous résoudrons non seulement des problématiques de sécurité avec la surveillance des frontières, mais nous contribuerons aussi à l’essor économique des trois pays grâce à l’application des technologies spatiales”.

Pour sa part, le colonel Assimi Goïta a confirmé la volonté des pays du Sahel de se tourner vers l’avenir, en s’appuyant sur des solutions technologiques pour faire face aux défis contemporains. “L’espace, autrefois réservé aux grandes puissances, devient ainsi un nouvel outil de souveraineté pour les pays de l’AES. Une aventure qui marquera un tournant décisif dans la coopération entre le Sahel et la Russie”, a-t-il déclaré.

Adama Tembely/Malikonews.com

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