Mali : l’Oclei s’engage à protéger les lanceurs d’alerte dans le cadre de la lutte contre la corruption

L'Oclei s’engage à protéger les lanceurs d’alerte dans le cadre de la lutte contre la corruption. © DR

L’office central de lutte contre l’enrichissement illicite – Oclei veut protéger les lanceurs d’alerte au Mali. Dans le cadre de la célébration de la 8ème journée africaine de lutte contre la corruption, il a organisé mardi 10 septembre, une rencontre d’échanges sur la protection des lanceurs d’alertes. Les lanceurs d’alerte sont parfois exposés à beaucoup de menaces après avoir dénoncé des cas de corruption, ils méritent d’être protégés, estime l’office.

“Protection des lanceurs d’alerte au Mali”. C’était le thème d’une conférence-débat afin de trouver les voies et moyens pour protéger l’intégrité de ces individus. L’objectif est de sensibiliser les gouvernants, les organisations de la société civile, les médias et autres citoyens sur la nécessité de protéger les lanceurs d’alerte, car, selon l’Oclei, ils sont un maillon important de la chaîne de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.

Selon Seidina Oumar Diarra, représentant du président de l’Oclei, la protection des lanceurs d’alerte est devenue une préoccupation croissante dans les conventions internationales en particulier. Pour lui, le pays est en phase de relecture de ses codes pénal et de procédure pénale. Cette relecture prévoit des mesures de protection plus efficaces des lanceurs d’alerte à savoir la non-divulgation de l’identité et l’adresse du témoin ou de la victime, l’élection de domicile dans un commissariat ou une gendarmerie, l’usage d’une identité d’emprunt, l’enregistrement audiovisuel des déclarations et leur placement sous-scellé.

“l’Etat du Mali a perdu 1 266 milliards de francs CFA  entre 2005 et 2019”

Selon les données de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, l’Etat du Mali a perdu 1 266 milliards de francs CFA à cause de la corruption entre 2005 et 2019. Un trou révélé par les contrôles externes mais que les contrôles internes ont laissé passer. Seidina Oumar Diarra a révélé que cette somme est l’équivalent de 264 hôpitaux comme l’Hôpital du Mali, 1 767 Centres de santé de référence comme celui de Diéma ou même 42 fois le 3ème Pont de Bamako.

Le représentant du président de l’Oclei a également déclaré qu’à la date du 31 décembre 2023, l’Office a transmis plus de 23 dossiers à la justice pour un montant total mis en cause de 23,918 milliards de Fcfa.

Adama Tembely/Malikonews.com

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