Le « Sanké mô », est un rite de pêche collective, qui est célébré annuellement à San, près de Ségou, tous les 2èmes jeudis du septième mois lunaire. Cette manifestation célèbre également la fondation de la ville. Le thème de cette édition est « le festival Sanké mô, facteur de paix, de dialogue harmonieux pour un développement durable »
Cette manifestation culturelle est inscrite, depuis 2009, sur la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l’Unesco.
Le « Sanké mô », est un rite de pêche collective, qui est célébré annuellement à San, près de Ségou, tous les 2èmes jeudis du septième mois lunaire. Cette manifestation célèbre également la fondation de la ville. Le rite débute par le sacrifice de coqs et de chèvres et par des offrandes des habitants du village aux esprits de l’eau qui habitent la mare « Sanké ». Une pêche collective aura ensuite lieu durant quinze heures à l’aide de filets à larges et à petites mailles.
Ce qui est immédiatement suivie d’une danse masquée sur la place publique, dans laquelle se produisent des danseurs Buwa – ethnie majoritaire – de San et des villages environnants qui portent le costume traditionnel et un chapeau décoré de cauris et de plumes, et qui exécutent une chorégraphie particulière au rythme de divers tambours. Le rite du « Sanké mô » marque, aussi, traditionnellement le début de la saison des pluies. C’est aussi une expression de la culture locale à travers l’art et l’artisanat, les connaissances et le savoir-faire attachés à la pêche et aux ressources en eau.
624ème édition
La pêche collective de cette édition a été lancée, ce jeudi, à partir de 14 heures, comme l’exige la tradition, les pêcheurs professionnels et amateurs vont se diriger vers la mare de « Sankè ». Ils seront, en effet, accompagnés par un cortège bruyant, des cris de joie et des chants de jeunes filles.
La région de San, comme certaines grandes localités du centre du pays, sont ciblées par des groupuscules terroristes qui mènent des attaques et embuscades sporadiques dans des communes de ces lieux. Pour maintenir l’ordre sécuritaire, les autorités ont pris des dispositions pour sécuriser les lieux, « nous avons pris beaucoup de dispositions pour sécuriser la ville entièrement, sécurisé les lieux d’activité avant, pendant et après le festival » assure Félicité Diarra, maire de la commune urbaine de San, sur « Studio Tamani ».
Pour sa part, l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), mène des actions pour sensibiliser la population de San et environnants. « Depuis notre arrivée, nous avons procédé à certaines activités de sensibilisation », a indiqué Issa Bakary Traoré, directeur général adjoint de l’Anaser, aux micros de nos confrères de « Studio Tamani ». Selon lui, « au niveau des trois carrefours les plus accidentogènes, des agents sensibilisateurs ont été mis pour sensibiliser tous ceux qui viennent de part et d’autre, surtout les ruraux, à la sécurité routière et au respect du code de la route ».
Mohamed Camara / Malikonews.com