Selon la Banque africaine de développement, dans son rapport sur les « Perspectives économiques en Afrique » publié le 30 mai 2024 à Nairobi, au Kenya, au Mali «la reprise de l’activité économique devrait se poursuivre, avec une croissance de 4,7 % en 2024 et de 5,3 % en 2025 ». L’institution bancaire a indiqué dans son rapport que le redressement économique se poursuit au Mali, après le passage de la pandémie du Covid-19, avec une croissance estimée à 4,3% en 2023, contre 3,7% en 2022.
La Banque africaine de développement – BAD a écrit dans son rapport que cette performance « est soutenue du côté de l’offre par la hausse de la production de coton (+49,37%) et d’or (+0,59 %) et du côté de la demande par la relance de l’investissement (+41,8 points de base) et de la consommation des ménages (+0,7 point de base »
« L’inflation est passée de 9,7 % en 2022 à 2,2 % en 2023, sous l’effet conjugué de la politique monétaire restrictive de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, de l’approvisionnement ininterrompu des marchés locaux en produits et de l’exonération de 25 % des droits de douane accordée par le gouvernement en contrepartie de la fixation de prix plafonds pour le sucre. Le déficit budgétaire a reculé, passant de 4,9 % du PIB en 2022 à 3,8 % en 2023, reflétant une bonne mobilisation des ressources publiques (98,4 % des prévisions) et un contrôle rigoureux des dépenses (taux d’exécution de 87.93 %) », a poursuivi la Bad dans son rapport. Avant de souligner que « la mobilisation des recettes fiscales s’est améliorée, passant de 13,5 % du Pib en 2022 à 14,7 % en 2023, grâce aux réformes fiscales. Le déficit du compte courant s’est creusé, passant de 8 % du Pib en 2022 à 8,7 % en 2023, en raison de la hausse des importations de machines et de véhicules (+21,1 %), de produits chimiques et pharmaceutiques (+15,8%), de matériaux de construction (+7,5%), de denrées alimentaires (+3,9 %), de textiles et de cuir (+15,1 %) et de la baisse des exportations de coton (–33,5 %). »
Dans son rapport sur les « perspectives économiques en Afrique », la Banque africaine de développement a notamment précisé que la reprise de l’activité économique devrait se poursuivre au Mali, avec une croissance de 4,7% en 2024 et de 5,3% en 2025. Pour elle, « cette croissance sera tirée par les activités extractives, avec le démarrage de la production de lithium en 2024, la relance du secteur textile et le développement du potentiel de production et de transformation du blé. »
L’institution financière a également annoncé que l’inflation baissera pour atteindre 2% en 2024 et 1,8% en 2025, grâce au maintien d’une politique monétaire restrictive. « Cependant, le déficit budgétaire devrait s’accroître pour atteindre 4,3 % du PIB en 2024, puis s’améliorer pour s’établir à 3,4 % en 2025 », a-t-elle notifié.
En ce qui concerne le déficit du compte courant, la Bad présage une possibilité d’amélioration « pour atteindre 6,4 % du Pib en 2024 et 5,9 % en 2025. Cette amélioration est attribuable à l’augmentation prévue des exportations de coton en 2024 et 2025 et des exportations d’or en 2025, ainsi qu’au début des exportations de lithium en 2024. »
Les risques qui pèsent sur ces bonnes perspectives restent le report des élections, la crise énergétique, le retrait du pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest – Cédéao, les chocs climatiques et l’insécurité. Concernant les mesures d’atténuation, la Bad évoque « la poursuite des réformes politiques et institutionnelles, le soutien au secteur de l’énergie et la lutte continue contre le terrorisme. »
Mohamed Camara / Malikonews.com