Depuis des années dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, des bandits font des incursions dans des villages isolés où ils tuent et enlèvent des habitants contre rançon et brûlent les maisons après les avoir pillées.
Ces gangs, connus pour leurs enlèvements massifs d’écoliers, vivent dans des campements situés dans une vaste forêt à cheval sur les États du Niger, de Kaduna, de Zamfara et de Katsina.
Vendredi dans l’Etat du Niger, les militaires qui menaient une opération contre les bandits dans le district de Shiroro, un de leurs bastions, ont été pris dans une embuscade, et six soldats ont été tués dans les échanges de coups de feu qui ont suivi, a déclaré l’armée dans un communiqué.
« Deux officiers et quatre soldats ont perdu la vie », y précise le général Onyema Nwachukwu, porte-parole de l’armée nigériane, promettant « la vengeance » de l’armée.
Deux autres soldats ont également été blessés dans l’embuscade, et hospitalisés, précise le communiqué, ajoutant: « Les troupes ont vaillamment combattu l’embuscade, éliminé plusieurs des terroristes et mis la main sur certains de leurs équipements ».
Les bandits, qui procèdent à des enlèvements contre rançon, sont motivés par l’appât du gain, mais ils collaborent de plus en plus avec les jihadistes de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (ISWAP) qui mènent depuis 15 ans une insurrection dans le nord-est du pays, malgré les promesses des gouvernements successifs du pays de mettre un terme à l’insécurité.
Le district de Shiroro est une enclave connue de Dogo Gide, l’un des chefs des bandits, qui s’est allié à des jihadistes liés à l’Etat islamique.
En août dernier, la faction de Dogo Gide avait tué 23 soldats et trois miliciens locaux dans une embuscade contre un convoi de sécurité le long d’une route dans l’État du Niger, selon des sources militaires.
Un hélicoptère militaire envoyé pour évacuer les victimes s’était écrasé, tuant tous les occupants, les bandits affirmant l’avoir abattu.
Avec AFP