Le président sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, 67 ans, à la tête depuis 2019 de ce vaste pays charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, pôle de stabilité au Sahel face à la propagation jihadiste, devrait être le grand favori du scrutin.
Il n’a pas encore annoncé sa candidature mais elle ne fait aucun doute pour les observateurs.
Après un ralentissement économique dû à la pandémie de Covid-19 puis à la guerre en Ukraine, M. Ghazouani s’est fixé la lutte contre la pauvreté comme l’une de ses priorités.
Son parti avait largement remporté les législatives il y a un an, raflant 107 sièges sur 176, loin devant le parti islamiste Tewassoul, qui avait gagné 11 sièges.
Huit personnalités parmi les opposants ont pour l’heure dit qu’elles participeraient à l’élection.
Parmi elles, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, au pouvoir de 2009 à 2019, et condamné en décembre 2023 à cinq ans de prison ferme pour avoir abusé de son pouvoir afin d’amasser une fortune. Ses avocats avaient fait appel de la décision.
Des responsables de son parti en cours de création « Front pour le changement » ont dit samedi lors d’une conférence de presse que M. Aziz se présentait « sans hésitation » au scrutin pour « sortir le pays de l’impasse dans lequel il se trouve ».
Le célèbre militant anti-esclavagiste et opposant Biram Dah Abeid, deuxième de la dernière présidentielle, a aussi dit son intention d’être candidat.
Selon les dispositions du décret, la campagne électorale débutera le vendredi 14 juin à minuit et se terminera le jeudi 27 juin à minuit.
Le décret précise que le vote commencera à 07H00 et se terminera à 19H00.
Avec AFP